Il existe plusieurs types de soirées James Bond. Les très mauvaises où Roger Moore croise un Sean Connery à moumoute, les exécrables avec Timothy Dalton en vedette principale unique, les modernes où Pierce Brosnan se confronte à Daniel Craig.
France 2 a opté pour le duo Brosnan / Moore. Episode 19 / Episode 12. Demain ne meurt jamais [France 2 ; 20h35] / Rien que pour vos yeux [France 2 ; 22h40]. Dans sa première aventure James est confronté à un méchant magnat de la presse, et il devra céder aux avances d’une desperate housewive, Terry Hatcher, et d’une spécialiste des arts martiaux Michelle Yeoh. A titre de comparaison, Roger Moore dans le deuxième film doit se contenter de Françaises célèbres : Carole Bouquet et une 2CV. Dans Demain ne meurt jamais, le titre veut dire quelque chose, puisque le journal du magnat de la presse s’appelle « Demain » et qu’effectivement c’est un dur à cuire. Alors que dans Rien que pour vos yeux, il s’agit de la traduction littérale d’un jeu de mots intraduisible. Alors gadgets, explosions, poursuites, petites pépés, et brushings parfaits, voilà de quoi égayer une soirée. Sauf à s’endormir au milieu du premier film pour se réveiller au milieu du second… là ce serait galère, comme en témoignait notre premier reportage vidéo, et comme en témoignera le suivant :
Si l’acteur change parfois les choses dans les James Bond, sans déranger aux principes (gadgets, explosions, poursuites, petites pépés et brushing parfaits), le casting ne change pas vraiment les choses dans les productions blockbusterisantes de Jerry Bruckheimer. Ce dernier au milieu des années 90, se mit à utiliser la recette : star montante + situation explosive + cascade + plus un plan culte avec prise de vue au ralenti pour montrer toute la rage de vaincre du héros… Soit, dans l’ordre : Bad Boys (1995), The Rock (1995), Les Ailes de l’enfer (1997), Armageddon (1998), 60 secondes chrono (2000), Pearl Harbor (2001), jusqu’à Bad Boys II (2003) pour boucler la boucle… Résultat du spectacle pop-corn avec sa séquence explosion, et l’assurance d’avoir un casting de rêve. C’est le cas avec Les Ailes de l’enfer [TF1 ; 20h45], où Nicolas cage rentre chez lui dans un avion rempli de criminels haute catégorie : John Malkovich, Ving Rhames, Steve Buscemi ou Danny Trejo. Au sol, John Cusack fait de son mieux, pour que ces bourrins de militaires ne fassent pas sauter l’avion détourné par la mauvaise troupe. Mais ce n’est pas l’unique façon de s’en sortir quand on n’aime pas James Bond !
Les amateurs de Kill point : Dans la ligne de mire [France 4 ; 20h35] retrouveront leur prise d’otages où justement les otages ont décidé de se débrouiller par eux-mêmes, vu que personne ne vient les chercher. Les preneurs d’otages aussi sont bien décidés à se débrouiller comme des grands, avec les anciens de leurs bataillons qui les attendent dehors. Ces trois épisodes seront suivis des premiers épisodes assez réjouissants de la première saison de Dirt [France 4 ; 22h40], ou le quotidien de la rédactrice en chef d’un journal people plutôt dirt.
Paul Newman est Hombre [Direct 8 ; 20h40], pour un classique du western, où le héros solitaire taciturne et indien par-dessus le marché s’occupe de résoudre au six-coups l’affaire d’une attaque de diligence chargée d’emmener de l’argent dans les réserves. Idéal pour les amateurs de western, mais mille fois vu par ces mêmes amateurs.
Rappelez-vous alors, la joie de la Balle aux Prisonnier ou Ballon prisonnier, selon les régions et les écoles. Quel plaisir de s’envoyer des ballons à la figure comme des sauvages. Ben Stiller et Vince Vaughn vont s’en mettre plein la tête. Le premier est directeur d’un club de gym ultramoderne et veut acheter celui du second, tout pourri pour en faire son parking. Comme le second est en faillite, l’affaire est presque dans le sac. Sauf qu’avec ses fidèles clients et amis, ils comptent bien gagner la compétition internationale de Ballon prisonnier !!!
C’est Dodgeball ! Même pas mal ! [W9 ; 20h35], et c’est sûrement pas ce qu’il y a de pire ce soir ! Loin de là !!! Même Wikipedia s'en étonne en citant les critiques des journaux de l'époque :
Un concours de balle au prisonnier drôlissime d'un bout à l'autre Ciné Live
Même pas mal ! évoquerait lointainement un film de Laurel et Hardy sous amphétamines Le Monde
hilarante, amorale et politiquement incorrecte Studio Magazine
plus les personnages se font mal et plus c'est hilarant Télérama
Et je suis totalement d'accord !
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