mercredi 17 juin 2009

Mercredi C Dehors


Le programme télé d’aujourd’hui ??? Assez enthousiasmant, qu’on se le dise ! Si vous pensez pouvoir vous faire harponner par un téléfilm au titre poignant, Petites Vacances à Knokke-le-Zoute [France 2 ; 20h35] vous serez un gros poisson heureux… (il n’empêche je me moque, je me moque, sous prétexte que Knokke-le-Zoute n’attire l’attention que par son nom… alors que non, pas du tout, Knokke-le-Zoute c’est chouette, une vraie Deauville du Nord… mais admettons que dans le titre Petites Vacances à Knokke-le-Zoute, on ne retient que le Knokke, ou le Zoute, voire les deux… et… puis rien. Il n’est même pas certain qu’après vision du téléfilm on se souviendra d’autre chose. Prenons Week-end à Zuydcoote, il y avait un week-end, et il y avait Zuydcoote, et ce n’était pas qu’une conséquence scénaristique… Là, il y aura bien des Petites Vacances et bien Knokke-le-Zoute, puisque Miou Miou, vieille dame bien rangée – ah parce que Miou Miou est une vieille dame, qu’on se le dise, et bien rangée – apprend à conduire, s’achète une vieille voiture et emmène son petit voisin autiste en vacances… sa famille n’y comprend rien, elle provoque l’hilarité générale, elle part quand même… où est-ce que c’est tout ça dans le titre ? ah ben, aux temps pour moi, peut-être que les vacances seront réussies et que tout passe là-dedans)…

On peut aussi visiter Rome, dans Rome Secrète [France 3 ; 20h35]… c’est-à-dire Rome loin du circuit touristique, et c’est bizarrement plus près qu’on ne le croit, parce qu’il s’agit de Rome racontée par de jeunes Romains. Du coup, oui, il y a moyen de tomber sur une bonne adresse originale… Il y a aussi moyen de repasser devant les mêmes fontaines.

Alors, il ne reste plus qu’à se demander ce qui est sorti de bon au cinéma ce mercredi ! Pour savoir quoi choisir, il y a Mercredi C Sorties [France 3 ; 11h00]

mardi 16 juin 2009

Du Rififi sur le Vieux Port


Bien sûr on pourra toujours prétendre être un fan des films de Gérard Jugnot en brandissant son édition collector des Choristes, et donc avoir envie de regarder Scout Toujours [M6 ; 20h40]… on pourra préférer les avions, et les détournements, surtout les détournements qu’un seul homme tout seul de chez tout seul empêche de tourner en rond, et du coup avoir envie de regarder Passager 57 [NRJ 12 ; 20h35], où c’est justement le passager de la place 57 qui joue le grain de sable dans l’engrenage. Après tout quitte à aimer les avions, ce film prépare à la catastrophe suivante, Furtif [NRJ 12 ; 22h25] où un avion de chasse quasi indestructible doué d’intelligence artificielle pète les plombs et prouve s’il le fallait que l’intelligence ne préserve pas de la couillonnade.

Bref, de toute façon, ce qui importe c’est la soirée Plus Belle la Vie [France 3 ; à partir de 20h10]. La série franchement franchouillarde à records revient pour une soirée spéciale où les habitants du Mistral s’apprêtent à combattre des méchants promoteurs immobiliers chargés de les faire tous expulser. On se doute qu’ils vont s’en sortir avec des subtilités grosses comme la sardine qui avait bouché le port de Marseille, mais qu’est-ce que c’est bien !

Et puis ça tombait bien, ces gredins de promoteurs immobiliers, depuis que les scénaristes avaient eu la bonne idée d’intégrer un banquier à la distribution, histoire de pouvoir se défouler dessus en période de crise (oui, imaginez qu’il a coupé la carte bleue de la pulpeuse écervelée Mélanie !) alors qu’un banquier c’est la lie de la planète (en crise), rappeler que le foncier est un pan fondamental de l’économie et que les subprimes ça venait pas du crédit auto, ça fait du bien par où ça passe.


Et en l’occurrence ça passe comme un petit farci de Roland. Comprenne qui pourra.

lundi 15 juin 2009

Une spéciale Têtes Blondes pour Nuits Blanches


Nombreux sont ceux qui croient, plus ou moins à tort, archives et chiffres à l’appui dans bien des cas, qu’on ne fait plus de bonnes émissions pour la jeunesse, culturelles et pas débilitantes, instructives et futées.

Tenez-vous bien ! (pour mieux lire ma déclaration fracassante)… Que nenni !

Jean-François Zygel le sympathique pianiste et compositeur avait réuni dans le cadre de la dernière fête de la musique, des enfants et des parents, afin de s’initier en s’amusant de ses improvisations, aux bases de la musique classique. Qu’est-ce qu’un opéra, qu’est-ce qu’une symphonie, qu’est-ce qu’un accord… autant de questions simples auxquelles le pianiste répond avec le sourire, un clavier sous les doigts et un orchestre à portée.

Les Clefs de l’Orchestre de Jean-François Zygel : la musique classique expliquée aux enfants, adultes tolérés, c’est donc ce soir, à un horaire spécial gamins ! [France 2 ; 0h25]

jeudi 11 juin 2009

Voyage dans la petite tête


Il y a plusieurs façons d’appréhender le programme télé. Celle du cerveau disponible : Alice Nevers, le juge est une femme [TF1 ; 20h40] en est la preuve, surtout quand après trois épisodes, on peut retrouver Un Homme à part [TF1 ; 23h35] où Vin Diesel est un flic musclé (voire musculeux) pas content que sa femme se soit faite tuer et qui part dans une vengeance sanguinaire et un tantinet violente. Il y a la façon du cerveau curieux, celui qui se documente, devant Envoyé Spécial [France 2 ; 20h35], ou moins sérieusement devant le show britannique Cauchemar en Cuisine [W9 ; 20h40] où le chef Gordon tel un Cyril Lignac grand-breton s’en va mettre de l’ordre dans tous les restaurants de sa Majesté qui partent à vau-l’eau. Cette Super Nanny de la gastronomie anglaise n’y va pas avec le dos de la cuiller pour faire tourner les petites affaires sur les rails.

Et puis on peut avoir envie de rêver.

Evidemment vous croyez sûrement que je vais vous diriger vers Arte comme à mon habitude. D’autant que dans Une Aventure [Arte ; 20h45] un pauvre quidam tombe amoureux d’une somnambule mystérieuse…

Et bien… non. France 4 propose une soirée du rêve, à défaut d’une soirée de rêve. Avec en première partie Au-delà de nos Rêves [France 4 : 20h35]… On peut difficilement faire plus onirique (au niveau du titre). Le film, quand à lui, se veut… Hé bien, on se demande toujours ce qu’il se veut ! Chris (Robin Williams) meurt. Puis sa femme se suicide. Alors qu’il est au Paradis, elle irait en Enfer ??? Ce sous-Orphée va donc chercher sa sous-Eurydice. Dans un monde tout droit sorti d’une pub pour parfum, Robin Williams affiche son sourire béat bien content. Idéal fleur bleue.

Certains messages sous-jacents sont douteux (les classes sociales paradisiaques sont sommes toutes étranges), néanmoins pour ce qui est de la romance, elle est tartinée dans chaque touche de couleur, chaque instant d’héroïsme sacrificiel…

Disons qu’Au-delà de nos Rêves est un apéritif agréable.







Un apéritif juste avant l’ Eternal Sunshine of the Spotless Mind [France 4 ; 22h30]... Ici rien n’évoque le rêve dans le titre que nous nous traduirons sommairement par : « le soleil éternel de l’esprit impeccable » ; alors que Wikipedia se contente d’un : «Éclat éternel de l'esprit immaculé » ; et qu’au Québec le film s’appelle tout bêtement : « Du soleil plein la tête » . Mais c’est un film où les souvenirs sont tout comme… tout comme des rêves, évanescents, fuyants, incertains… Joël et Clémentine ne s’aiment plus, jusqu'à vouloir s’oublier, comme c’est techniquement possible (on dirait mon sujet de philo au bac : doit-on réaliser tout ce qui est techniquement possible ?), ils le font. Elle, d’abord, lui ensuite. Seulement Joël en oubliant Clémentine se rend compte qu’il ne veut pas l’oublier… Du coup, il lutte comme il peut contre l’amnésie artificielle. Lui dans ses souvenirs, dans son esprit. Alors qu’une multitude de seconds rôles gravitent tout autour de son corps inanimé endormi.

Eternal Sunshine of the Spotless Mind marque le génie de Michel Gondry à bricoler tout simplement pour filmer l’infilmable. Un souvenir qui s’oublie !!! on aura tout vu (mais Gondry filmera par la suite des rêves « la Science des rêves », et ce que j’estime la plus belle déclaration d’amour au cinéma de ces dernières années, « Be Kind, Rewind » où il filme tout simplement l’essence du cinéma, de son illusion première !) Un souvenir qui s’oublie filmé en temps réels, presque comme un film d’action. La course contre la montre est palpable, réelle, les clins d’œil psychologiques sont cristallins à l’extrême. Quant au réel, il reste présent en permanence, incarné par des seconds rôles aux accidents de parcours tristes ou désastreux.




mercredi 10 juin 2009

Ah ben ça sent les vacances...


Le vol 627 arrive à l’aéroport de Boston alors que tous les passager et tout l’équipage sont morts. L’enquête est confiée au FBI en général et à Olivia Dunham en particulier. Bientôt encombrée d’un scientifique qui cultive son araignée au plafond, le Dr Bishop et du fils de ce dernier, Peter Bishop, elle va vite se retrouver embarquée dans une aventure où les morts du vol 627 ne sont que de la rigolade.

C’est ainsi que commence une des séries de l’été de TF1 entre autres Heroes, Lost… Fringe [TF1 ; 23h10]. Déprogrammé la semaine dernière en raison de la disparition du vol AF447, l’épisode pilote revient en seconde partie de soirée (jusqu’à une heure du matin !), une tranche horaire pas vraiment idéale pour une série sensée incarner tous les frissons de l’été ! Heureusement, dès minuit 55 et la fin du pilote, vous pourrez le retrouver gratuitement sur le site Internet de TF1.

Une bonne raison de ne pas allumer sa télé, en quelque sorte.

mardi 9 juin 2009

Le Grand Jack Powers


Qui ne connaît pas Jack Ryan ? Beaucoup de monde a priori, vu ma réponse super facile sur Questions pour un Champion on-line !

Pourtant Jack Ryan n’est pas n’importe qui. Il a même été président des Etats-Unis ! Vous ne me croyez pas, tout en déchiffrant le listing de la quarantaine de président américain ? Et bien laissez-moi vous dresser sa biographie sommaire.

John « Jack » Patrick Ryan est un américain d’origine irlandaise, bon catholique, diplômé d’histoire et d’économie à Georgetown. Blessé au cours de son service chez les Marines (un hélicoptère qui s’est crashé malencontreusement), il devient professeur d’histoire dans la fameuse académie d’Annapolis, puis consultant analyste à la CIA. Son épouse est une demoiselle Lynch. Oui, oui, de la famille Lynch, la grosse boîte bien cotée. Jack s’en met plein les bourses. Sa première mission pour la CIA l’entraîne dans une sombre affaire de tentative de meurtre d’un pape polonais (… comme s’il y en avait eu beaucoup…) Au cours des années 80, il est le seul à comprendre que le sous-marin soviétique qui s’approche des côtes américaines n’a pas des volontés hostiles mais cherche l’asile politique (nous évitant ainsi une belle escalade nucléaire)… bien plus tard, en résolvant le conflit israélo-palestinien, ce bon Jack nous sauvera encore d’une guerre nucléaire. Face à la fusion de l’Iran et de l’Irak en une République Islamique Unie, face à une Chine Populaire lorgnant sur le pétrole et l’or de Sibérie, seul Jack est notre espoir. Vice-président des Etats-Unis alors que le Président meurt, Jack devient le leader du monde libre, pour notre plus grand bonheur.

Jack est un personnage du romancier américain Tom Clancy. Ses aventures ont été portées quatre fois au cinéma. Dans la peau d’Alec Baldwin (A la poursuite d’Octobre Rouge), de Ben Affleck (La Somme de toutes les peurs), et de Harrison Ford (Danger Immédiat et Jeux de Guerre [France 3 ; 20h35]).

On a tout dit ou presque, sauf que Jack Ryan sauve la vie d’un membre de la famille royale (le Prince de Galles dans le livre de Tom Clancy, un obscur cousin du Roi ( ?) dans cette adaptation). Manque de bol, il tue un activiste irlandais au passage, ce qui provoque l’ire du frère de ce dernier. Vengeance high tech et boum badaboum à tous les étages.

Cet espion vous paraît trop sérieux ? Ben y a toujours le premier volet des aventures du plus groovy braguette d’entre eux : Austin Powers [NT1 ; 20h35]…

Ah ! ben c’est pas lui qui finira président…
Et si c’est juste le Jack qui ne vous convient pas, rejoignez le grand Jacques, le Brel, Mon Oncle Benjamin [Direct 8 ; 20h40], ou les aventures malicieuses d’un médecin bon vivant qui aimait les filles et le boire !

lundi 8 juin 2009

Nonne with the wind


Je ne m’attendais pas à l’ouverture de ce blog, à ce que parler de mes programmes préférés me pousse tant à évoquer Arte. Arte par ci, Arte par là, et je ne parle même pas de mon amour tout récent des documentaires qui me fait veiller tard la nuit sur France 5, à découvrir le Serengeti sous le cagnard et le Kalaharie sous la pluie.

Ce sont ces documentaires qui dans le cadre du bicentenaire de la naissance de Charles Darwin, le monsieur évolué par excellence, m’emmèneront ce soir aux Galapagos [Arte ; 20h00], pas tant que je sois passionné par Darwin et ses voyages, mais qu’un iguane punk qui plonge dans une baie étincelante, c’est plutôt beau. Quoiqu’on en dise…

Mais certainement que si je devais regarder la télé ce soir, je m’apprêterai à m’endormir devant les trois petites heures et trente-cinq minutes d’Autant en Emporte le Vent [Arte ; 20h45]. Parce qu’on se le dise, Autant en emporte le Vent, première et seconde époques dans le même shaker, c’est un peu long. D’autant que de la première à la seconde époque, on passe allègrement de la romance musclée sur fond de guerre (genre un épisode de Magnum ou le moustachu de détective tomberait amoureux en plein Vietnam) à la comédie romancée qui se traîne (genre une Meg Ryan indécise tout du long qui jette un pauvre Tom Hanks à moustache…)

Néanmoins, sa durée n’est pas le défaut de ce classique (sauf en semaine évidemment), et ses défauts (son excès de théâtralité, son excès de couleurs ( !!!), ses Ma’ame Sca’lett assez saoulants, ou ses Taratata) sont tout un cinéma ! sont partie de la légende du VIIème art. Rien que ça.





Et puis si vous avez peur de passer trois heures trente avec Autant en Emporte le Vent, vous pouvez toujours vous offrir quatre heures de Sister Act… En effet M6 a le plaisir de nous offrir l’intégrale des aventures de Dolores Van Cartier alias Sœur Marie-Clarence, ou autrement dit de Whoopi Goldberg, au plus haut de sa forme d’Eddie Murphy en jarretelles. La chanteuse de cabaret un peu vulgaire sur tous les bords qui se réfugie au couvent pour s’occuper de la chorale, c’est toute la légende du cinéma des années 90. Ça swingue, ça chante, ça balance, du gospel en veux-tu en voilà. D’où le titre québecquois du film : Rock’n’nonne… quels marrants les cousins ! [M6 ; 20h40 et 22h40]




dimanche 7 juin 2009

La Campagne de la Trois n'aura pas lieu


Dans le cadre de la soirée électorale consacrée aux résultats des élections européennes, France 3 a carrément fait son choix contre l’entrée de la Turquie dans l’Europe.

Jusqu’ici TF1 avait essayé de nous préparer, France-Turquie le vendredi soir, le Grand Prix de Formule 1 de Turquie le dimanche après-midi… Mais France 3 martèle le message en programmant le péplum Troie [France 3 ; 20h35] plutôt que deux nobles épisodes de l’Inspecteur Barnaby…






Parce que Troie, c’est quand même une bande d’Européens de cités diverses qui se réunissent pour taper les pauvres gars de l’autre côté du Bosphore (tout ça, dans ce film précisément, pour une Allemande). Mais bon tout le monde connaît l’histoire, et nous n’en dirons pas plus, sur la trame si légère de cette aventure homérique, ni sur le parallèle gros comme moi que France 3 propose aux Stambouliotes et autres Ankariotes.

Troie se dénote des autres péplums sur plusieurs fondamentaux. Déjà, il y a du Brad Pitt dedans, un peu tristoune et ronchonchon, il dynamite l’image habituelle d’Achille qu’on s’imagine plus bourrin et inconséquent. Il y a des Troyens pas si méchants. Eric Bana en tête qui campe un Hector qui passe pour le Monsieur (et aussi le grand couillon) de l’aventure. Il y a un usage de l’imagerie numérique qui repoussait plus loin encore les limites du péplum que ne l’avait fait Gladiator quelques années auparavant.

Mais le point PHENOMENAL de ce film (et peut-être même l’unique), c’est à mon avis, le caractère athée de ce péplum mythologique. Aucune apparition des Dieux, aucun prodige, aucun miracle, aucune prophétie (même pas un bout de Cassandre), du tout rationnalisé au possible, empaqueté pesé, jusqu’à la mort d’Achille (ah mince, je vous ai raconté la fin) à cause de son talon…

Zeus doit s’en retourner dans sa tombe.