Détrompez-vous ! Rien ne vous oblige à aimer le foot pour passer une bonne soirée télé ! D’ailleurs il est fort probable qu’en aimant le foot, vous passiez une mauvaise soirée, soit en tant que supporter lyonnais qui verrait son équipe se faire rétamer, soit en tant qu’amateur de beau jeu qui verrait les flèches barcelonaises prises aux fers d’un jeu défensif à outrance se régalant de trois mauvais tacles glissés, et surtout parce que parfois c’est nul, et qu’on le sait rarement à l’avance. (A noter, que toutes ces propositions peuvent voir leurs contraires se réaliser !)
Non, vous pourriez aimer l’Histoire avec un grand H, et vous retrouver avec Louis XVI, l’homme à la tête bien sur les épaules qui tente l’évasion de la décennie avec femme enfants et bagages. Ce jour-là, tout a changé [France 2 ; 20h35] la série de docufictions historiques de France 2 est de retour. Et après avoir traité en 24 heures chrono le dernier jour d’Henri IV, elle s’intéresse aujourd’hui à la fuite de Louis XVI qui comme chacun sait ne valait pas le cou. Les jeux de mots sont faciles qui évoquent le fabuleux destin du bon roi Louis, mais le traitement très téléfilm de l’émission l’est aussi. Si le docu-fiction précédent, s’alourdissait d’un traitement très terroir 24 heures chrono sans Jack Bauer mais avec les (trop nombreux) flashbacks en plus, doit-on retrouver ici une resucée de Prison Break ? En fait vous pourriez aimer l’Histoire et les divertissements.
Vous pourriez aussi aimer les zombis possessifs plutôt diaboliques qui se refilent comme un rhume, et observer le meilleur d’entre eux. Comme Denzel Washington, vous ne forcerez pas votre talent et vous serez un instant Le Témoin du Mal [NRJ 12 ; 20h35], même pas peur, et même pas mal, un traitement classique à mi-chemin entre l’enquête policière et l’Exorciste, où l’originalité réside essentiellement dans le fonctionnement du Vilain Pas Beau en Chef. Autre témoin du mal, Jeff Bridges a des voisins louches. Comme ils disent dans mon Télérama, et je trouve que pour une fois ils sont très très justes, ces voisins-là sont des méchants à la Hitchcock. Et même pires que ça ! Dans sa construction tout en crescendo diesel, Arlington Road [NT1 ; 20h35] mitonne machiavéliquement et efficacement un piège autour de son personnage principal auquel tout à chacun s’identifiera facilement : cet excellent thriller a une trame de plante carnivore, quelconque au début, puis attirante, insolite, et finalement plutôt carnassière !
Mais bon, vous pourriez aimer Jim Carrey et ses retrouvailles avec les frères Farrelly, qui moins percutants que pour Mary à tout prix, moins fins que pour Deux en Un, réalisent un nouveau Dumb & Dumber un petit délire à la mesure de l’acteur principal et autour d’une philosophie très pipi caca popo. Dans Fous d’Irène [Virgin 17 ; 20h35], Jim est au carré et l’on peut regretter que ses pitreries nuisent à son interprétation, différenciant trop aisément, lui et lui-même (le titre original étant Me, Myself and Irene). Après un début qui donne le ton à coup de dialogues ultra-vulgaires, le film devient un road-movie où tout en prendra pour son compte au canon à blagues de potache : les poules, les vaches, les enfants, Irène et les méchants !
Sinon, il sera toujours temps de se faire une beauté, au bien nommé Vénus Beauté (Institut) [France 3 ; 20h35] où l’on passe son temps à faire les autres se sentir beaux et jeunes. Nadine et ses trois esthéticiennes y vivent des amours différentes, torturées, douloureuses, tout en continuant de vendre du faux soleil et des maquillages…
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